Khouribga – La prison locale de Khouribga a abrité, jeudi, la 4è édition du Festival culturel au profit des détenus africains, tenue dans le cadre de la 23ème édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK).
Organisée par la Fondation du FFICAK en partenariat avec la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR), cette quatrième édition du Festival a été marquée par la projection du film “Annatto” de la réalisatrice et scénariste marocaine Fatima Ali Boubekdie, en présence d’un parterre de personnalités marocaines et africaines de tous bords.
Selon les organisateurs, 76 détenus hommes et femmes, issus de diverses institutions pénitentiaires du Royaume, ont pris part à cette 4è édition du Festival culturel des détenus africains originaires du Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Cameroun, Mali, Burkina Faso, Guinée-Bissau, Nigéria, Égypte, Niger, Togo, Bénin, Tchad, Guinée Conakry et Guinée équatoriale.
“L’objectif principal derrière l’organisation de cet événement au sein de la prison locale de Khouribga est d’aider les détenus africains dans les établissements pénitentiaires du Royaume à s’intégrer, en leur faisant découvrir certains événements culturels à dimension africaine qui se déroulent au Maroc”, a souligné le directeur de la prison locale de Khouribga, Mohamed Moustakim, dans une déclaration à M24, chaîne d’information en continu de la MAP.
Il a, en outre, rappelé que “cette quatrième édition du festival culturel au profit des détenus africains s’inscrit dans le cadre du Festival international du cinéma africain qui se tient actuellement à Khouribga”.
De son côté, le directeur artistique du film “Annatto”, Ameur Cherqui, a indiqué que “la projection de ce long-métrage à la prison locale de Khouribga fait partie des activités tenues par les clubs cinématographiques créés par certaines institutions pénitentiaires du Royaume”, saluant cette initiative qui “renforce et reflète l’attachement du Maroc à ses racines africaines”.
“Cet évènement contribue à apporter du bonheur et de la joie aux détenus et leur permet, pour un moment, de se sentir libres de leurs prisons, d’avoir un nouveau regard sur la vie et aussi de renforcer le rôle de l’institution pénitentiaire dans l’intégration et la réinsertion des détenus”, a-t-il soutenu.
Il a souligné que le choix de la projection du film “Annatto” à cette occasion a été fait en raison de sa dimension africaine, indiquant que le long-métrage raconte une histoire qui s’est déroulée entre le Maroc et l’île de Saint Louis au Sénégal et que “la dimension africaine du Maroc est incarné dans les événements du film”.
La 23ème édition du FICAK, tenue sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du 6 au 13 mai, connait la participation de films issus de différents pays arabes et africains.
Cette grande fête annuelle du cinéma africain célèbre le 7ème art et rend hommage aux productions cinématographiques africaines. Elle permet également de promouvoir l’image du Royaume et faire valoir ses spécificités, ses potentialités en matière de cinéma et son interaction avec le cinéma des pays africains.