Nations Unies (New York) – Le Maroc et les Nations Unies ont célébré, mercredi à New York, la journée internationale de l’arganier sous le thème “Le développement socio-économique local et la durabilité de l’écosystème de l’arganier”.

Un panel de haut niveau a été organisé à cet effet sous la présidence de l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, avec la participation, via une vidéo pré-enregistrée, du ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed iSadiki, ainsi que de la vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, du directeur du bureau de l’UNESCO à New York et du directeur de la division de management et d’administration à ONU-Femmes.

Ont y également pris part via vidéoconférence, le directeur général de l’Organisation de l’alimentation et de l’agriculture (FAO) et la directrice de la division de la programmation par pays du Green Climate Funds (GCF).

Intervenant à l’ouverture de cette réunion, M. Hilale a souligné que cette journée internationale est une “invitation” à célébrer un arbre mythique qui fait la distinction du Maroc, ainsi qu’à mettre en avant son apport important au développement socio-économique des populations notamment en milieu rural.

Il a relevé que la proclamation de cette journée par l’Assemblée générale de l’ONU en mars 2021 reflète la mobilisation de la communauté internationale en faveur de la préservation et le développement de l’arganier, ce symbole de résilience et de biodiversité qui sert une panoplie d’objectifs dans le cadre de l’agenda onusien de développement durable 2030.

Se disant heureux de voir cette journée célébrée pour la troisième année consécutive avec l’implication effective des différentes parties prenantes et partenaires internationaux, le diplomate a noté que le Maroc ambitionne de faire de cette célébration un “catalyseur” de la coopération internationale dans l’optique de soutenir le tissu socio-économique de l’arganier et promouvoir l’autonomisation des femmes et des entrepreneurs, notamment dans le milieu rural.

Il s’agit aussi de coopérer davantage, dans ce cadre, avec les acteurs de la société civile, les scientifiques et les producteurs locaux pour créer de la valeur dans ce secteur important, a-t-il ajouté.

De son côté, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts a souligné que la célébration de la Journée internationale de l’arganier représente l’aboutissement des efforts du Maroc, sous la sage conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, visant à accomplir le développement intégré de la réserve de biosphère de l’arganeraie, qui est la première au Maroc à être reconnue par l’UNESCO.

Il s’agit d’une reconnaissance de l’importance du rôle effectif de l’arganier dans la préservation des écosystèmes locaux, malgré le changement climatique et les effets négatifs anthropiques, notant que le système agro-sylvo-pastoral basé sur l’arganier a été reconnu par la FAO comme un système du patrimoine agricole d’importance mondiale en raison des pratiques agroforestières intégrées.

Sadiki a fait observer que le Maroc a adopté des stratégies, des programmes et des projets engagés pour réhabiliter et développer la réserve de biosphère de l’arganeraie, soulignant que la stratégie de développement agricole, “Plan Maroc Vert”, mise en place entre 2008 et 2020, a privilégié une approche filière forte mise en œuvre à travers le “contrat programme arganier” entre les professionnels et l’Etat.

Évoquant les réalisations clés qui ont contribué de manière significative à la restauration et à la préservation efficace du capital naturel, le ministre a cité le soutien à la restructuration inclusive de la chaîne de valeur, la structuration des acteurs dans l’organisation interprofessionnelle et la mobilisation de la recherche scientifique appliquée.

Il a, en outre, précisé que plus de 180.000 hectares de forêts d’arganiers ont été réhabilités, et 10.000 hectares de vergers d’arganiers ont été plantés en partenariat avec le Fonds Vert pour le Climat (GCF), signalant que cette démarche a permis de renforcer la “Contribution déterminée au niveau national” du Royaume en matière de réduction des émissions et d’adaptation au changement climatique.

Il a fait observer que plus de 850 coopératives féminines et 500 entreprises privées sont actives principalement dans la transformation, la valorisation et la commercialisation des produits de l’arganier, ajoutant qu’un chiffre d’affaires de plus de 100 millions de dollars a été réalisé en 2022, alors que la valeur des exportations vers le marché international s’est établie à 38 millions de dollars.

Selon le ministre, le développement de la filière de l’arganier repose principalement sur les stratégies “Génération verte 2020-2030” et “Forêts du Maroc 2020-2030”. Ces deux stratégies visent à poursuivre le programme de plantation de 50.000 hectares d’ici 2030, et de réhabilitation de 400.000 hectares de surface forestière selon un modèle de gestion durable basé essentiellement sur la contractualisation pour la protection participative de la zone vitale de l’arganier, l’amélioration de la productivité, la relance des exportations d’huile d’Argan et la promotion de la recherche scientifique, a-t-il encore relevé.

Il s’agit aussi de produire 10.000 tonnes d’huile d’argan et 50% d’huile d’argan en bouteille d’ici 2030, a conclu le responsable.

Pour sa part, le directeur de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (Andzoa), Brahim Hafidi a indiqué que le Maroc, conscient de la valeur indéniable de ce patrimoine vert, s’est lancé tôt dans la préservation et la valorisation de cet arbre singulier, en décidant, conformément aux Hautes instructions royales, la création le 11 novembre 2009, de cette agence nationale.

L’Andzoa veille à accompagner de vastes zones oasiennes et d’Arganier à travers la garantie d’accès aux services de base (électricité, eau potable, aménagement de route) et la contribution aux secteurs d’éducation et de santé, ainsi qu’aux activités économiques, notamment l’agriculture, a-t-il dit.

En commémoration de cette journée internationale célébrée le 10 mai de chaque année, une exposition photo de deux semaines mettant en lumière l’arganier a été inaugurée au siège des Nations Unies à New York. Les photos, qui sont l’œuvre de Said Oubrahim et Fadel Brahim, donnent un aperçu sur les spécificités de cet arbre inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’humanité et qui est une source ancestrale de développement durable et résilient.

De même, une réception a été organisée en l’honneur de la communauté des ambassadeurs et des responsables du système des Nations Unies, pour déguster les produits de l’Argane et découvrir l’offre des coopératives marocaines locales, et ce aux rythmes de la musique ancestrale marocaine de Gnaoua.Et de conclure : « Nous utilisons des ressources renouvelables pour fabriquer des produits recyclables auxquels les gens se fient au quotidien. Nos valeurs et notre engagement vis-à-vis du Maroc restent inchangés et sont essentiels pour atteindre notre objectif de devenir l’une des entreprises les plus performantes, durables et responsables du monde. »

International Paper (IP) est l’un des principaux producteurs mondiaux d’emballages écologiques et de produits à base de pâtes et de fibres, ainsi que l’un des plus grands recycleurs au monde. Son siège social est situé à Memphis, Tennessee, il emploie environ 39 000 salariés qui s’engagent à créer des solutions d’avenir.

En Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (EMEA), International Paper se concentre sur la production et la commercialisation d’emballages à base de fibres et de pâtes de spécialité, et emploie environ 4 300 personnes.

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