Le film documentaire guinéen “Le courage en plus” de Billy Touré et Laurent Chevalier, projeté lundi, dans le cadre de la compétition officielle longs-métrages de la 23ème édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga (FICAK) (6-13 mai), transmet un message d’espoir et une onde de positivité pour les personnes en situation de handicap.

Ce long métrage de 81 minutes relate l’histoire de la troupe de théâtre, de musique et de danse “Les handicapables”, composée de jeunes mendiants en situation de handicap qui ont décidé de prendre leur avenir en main et de changer leurs quotidiens à travers la création artistique.

Il dépeint le combat quotidien de ces jeunes artistes dans l’âme, qui animés par un courage, une rage de vivre, une ambition et une volonté infaillible, ont su créer de l’art et faire du changement.

“Nous sommes la troupe ‘les handicapables’ et nous allons vous montrer de quoi nous sommes capables”, est la phrase d’accroche de chaque spectacle présenté par ce groupe hors du commun. C’est une phrase pleine de promesses qui leur insuffle du courage.

A travers cette pellicule, les deux cinéastes ont su capturer chaque émotion et la transmettre aux férus du septième art présents avec une franche sincérité. Ils ont également mis en lumière la pratique de la mendicité, ce fléau présent dans nos sociétés actuelles.

“A travers ce film documentaire, j’ai voulu avec mon co-réalisateur montrer à la Guinée en particulier et au monde en général que le handicap n’est pas synonyme de fatalité”, a indiqué le réalisateur guinéen Billy Touré, dans une déclaration à M24, chaîne d’information en continu de la MAP, ajoutant qu’ “il est aujourd’hui possible d’accompagner ces jeunes, dotés d’un grand courage, jusqu’à la concrétisation de leurs rêves”.

“C’est aussi un message d’espoir et un appel aux gens d’arrêter de stigmatiser ces personnes en situation de handicap et de les intégrer dans nos sociétés”, a-t-il souligné, expliquant que “certaines personnes réduisent ces personnes à des mendiants alors qu’elles sont très intelligentes et capables de réaliser de grands exploits”.

Le film guinéen “Le courage en plus” concourt à la compétition officielle des longs-métrages de cette 23ème édition du FICAK aux côtés de “Jalaldin” de Hassan Benjelloun, “L’Oasis des eaux gelées” de Raouf Sebbahi, “Sadrack” de Narcisse Wandi, “La Plantation des planteurs” de Dingha Jaune Eystein.

Sont également en lice, “I am chance” de Marc-Henri Wajnberg (Congo), “Streams” de Mehdi Hmili (Tunisie), “Epines du Sahel” de Boubakar Diallo (Burkina-Faso), “Citizen kwamen” de Yuhi Amuli (Rwanda), “B19” de Ahmed Abdalla (Egypte), “Shimoni” d’Angela Wanjikuwamai (Kenya) et “Maputo Nakuzandza” d’Ariadine Leitão Zampaulo (Mozambique).

Le FICAK, qui a choisi comme thème pour cette 23ème édition “Le cinéma africain, l’éveil d’un continent”, est considéré comme l’un des plus anciens festivals de cinéma au Maroc et le troisième festival du film africain à l’échelle du continent après le Fespaco qui date de 1969 et celui de Carthage (1966).

Le long de son histoire, il a veillé à jeter les ponts entre ces deux festivals ainsi qu’avec les autres rendez-vous cinématographiques qui s’intéressent au 7ème art africain aussi bien dans le continent qu’ailleurs.