La 28è édition du Festival du cinéma méditerranéen de Tétouan (FCMT), placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, s’est ouverte, vendredi soir au théâtre Español, en présence d’une pléiade de stars du 7è art et de personnalités des mondes de la culture et des arts.
La cérémonie d’ouverture de cette édition, organisée par la Fondation du Festival, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, le Centre cinématographique marocain (CCM) et d’autres partenaires institutionnels, a été marquée par un vibrant hommage rendu au réalisateur marocain Hassan Benjelloun, et réalisateur Italien, Daniele Vicari.
S’exprimant à cette occasion, le président du festival, Ahmed Hosni, a souligné que le festival revient en force cette année, avec une programmation riche et variée, faisant la part belle à la formation et au soutien de l’industrie cinématographique, mettant en avant la valeur artistique singulière de cet événement international, qui a contribué, depuis des années, à enrichir le débat cinématographique méditerranéen.
- Hosni a précisé que le programme de cette édition, dont l’invitée d’honneur est la Turquie, comprend un ensemble d’activités, dont la nouvelle rubrique « les ateliers de Tétouan », axée sur 3 volets, à savoir le concours du meilleur scénario, les journées de l’industrie cinématographique, et un atelier de formation au profit des élèves des écoles de cinéma.
Pour sa part, le représentant du Conseil de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima a affirmé que cet événement cinématographique contribue à promouvoir l’animation culturelle dans la ville de Tétouan et à renforcer son ouverture sur les expressions artistiques du monde entier.
Cette cérémonie, qui s’est déroulée en présence notamment du secrétaire général de la province de Tétouan, du président de la commune de Tétouan, et de nombre d’acteurs culturels de la région, a été ponctuée par la projection du film marocain « Reines » de Yasmine Benkiran.
Elle a été marquée aussi par la présentation du jury des longs métrages, présidé par le réalisateur turc Zeki Demirkubuz, et composé de l’actrice espagnole, Anna Ycobalzeta, la réalisatrice-scénariste égyptienne, Hala Khalil, l’autrice française et critique de cinéma, Nada Azhari Gillon, et du professeur italien en histoire des arts visuels, Valerio Carando.
Le festival a tenu à rendre hommage à l’écrivain, scénariste et critique de cinéma, Mustapha Mesnaoui, décédé en 2015, en donnant son nom au jury de la critique qui se compose de l’actrice et monteuse de cinéma (Égypte), Safaa Ellaisy, du critique et président de l’association des écrivains cinématographique en Andalousie (Espagne), Lourdes Palacios, et du critique de cinéma et scénariste (Maroc), Ahmed Bougaba.
Le jury des ateliers de Tétouan est, quant à lui, composé du producteur et ex-président du Centre cinématographique marocain (CCM), Sarim Fassi Fihri, l’actrice et réalisatrice, Lydia Zimmerman, la productrice-scénariste, Yasmina Nini Faucon et de l’acteur-directeur photo, Galal El Zaki.
Les films en lice sont « Ténèbres », réalisé par Dušan Milić (Serbie), « Alam » de Firas Khoury (Palestine), « Poissons rouges » d’Abdeslam Kelai (Maroc), « Nezouh » de Soudade Kaadan (Syrie), « Ramona » d’Andréa Bagney (Espagne), « Endroit sûr » de Sigurno Mjesto de Juraj Lérotic (Croatie), « Clous de girofle et oeuillets » de Bekir Bülbül (Turquie), « Le barrage, Al Sadd » d’Ali Cherri (Liban), « Un été à Boujad », d’Omar Mouldouira (Maroc), Septembre » de Giulia Louise Steigerwalt (Italie), « Upon entry » de Juan Sebastián Vasquez Alejandro Rojas (Espagne) et « Lit de rivière » de Bassem Brèche (Liban).
Le festival a également choisi 7 films coups de cœur, à savoir « Fièvre méditerranéenne » de la réalisatrice palestinienne, Maha Haj, « L’île du pardon » du réalisateur tunisien Reda Bahi, « Les huit montagnes » de Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen (Belgique), « Jardins suspendus » d’Ahmed Yassine Al Daradji (Irak), « Les pires » de Romane Guéret et Lise Akoka (France), « Les miens » de Roshdy Zem (France) et « Queens » de Yasmina Benkiran (Maroc).
Au programme de cette édition, qui se poursuivra jusqu’au 10 mars, figurent la tenue d’un colloque sous le thème « Le numérique, éthique et esthétique », qui sera modéré par la critique et scénariste franco-algérienne, Nadia Meftah, et l’organisation de deux tables rondes sous les thèmes « Le cinéma marocain d’aujourd’hui: Possibilités et paradoxes » et « Jean-Luc Godard, résonances méditerranéennes ».
Un vibrant hommage sera également rendu à la célèbre actrice égyptienne Ghada Adel, à l’actrice turque Vildan Atasever et à la réalisatrice espagnole Judith Collel.
La grande nouveauté du festival cette année est l’organisation de la rubrique « Tétouan Industry days ». Il s’agit d’un programme qui rassemble producteurs, distributeurs et exploiteurs de la rive méditerranéenne pour rencontrer les porteurs de projets et mettre en lumière de jeunes scénaristes, réalisateurs et producteurs.
Dans le cadre de cette rubrique, une rencontre « Panel » sera organisée pour discuter de la coproduction, du marché mondial du film et des opportunités de collaboration entre les deux parties de la Méditerranée.
Autre grand événement de cette édition sera la signature du livre « Quelques événements sans signification à reconstituer », en présence de son éditrice Léa Morin, du réalisateur du film éponyme, Mustapha Derkaoui et du critique et journaliste, Ahmed Boughaba.
Il est à noter que le festival organise, du 3 au 6 mars, une formation « Talents en Court », qui profite à 12 étudiants et étudiantes d’écoles supérieures de cinéma au Maroc, qui devront analyser deux courts-métrages « Hors Saison » et « Pour que rien ne change », en présence de leur réalisateur, Fransisco Artiley, et du directeur du festival du cinéma Corse, Alix Firraris.
Et à la fin de cette formation se tiendra une conférence autour du cinéma tunisien proposée par le maître de conférences tunisien, Tarek Ben Chaabane.
En marge du festival, quatre films marocains seront projetés au sein de la prison locale de Tétouan au profit des détenus marocains et espagnols.
De plus, le professeur et metteur en scène Mohamed Berrada animera un atelier autour de « la direction d’acteurs », en plus de l’organisation d’une opération de don de sang, en partenariat avec la direction provinciale de la Santé.