Par. Nadia .B(le12.ma/Fr)

Au titre de la campagne 2019-2020, la production céréalière s’est établie à 32 millions de quintaux, en retrait de 39% par rapport à la campagne précédente.

Le Maroc s’attend à une année 2020 très difficile économiquement et socialement non seulement du fait des conséquences sanitaires mais aussi de la sécheresse agricole.

En effet, selon une enquête réalisée par la direction de la Stratégie et des statistiques du département de l’Agriculture, la production céréalière s’est établie à 32 millions de quintaux, en retrait de 39% par rapport à la campagne précédente et de près de 60% comparativement à la moyenne des cinq dernières années, et ce bien que la superficie céréalière semée au titre de la campagne 2019-2020, soit de 4,34 millions Ha.

Une situation qui s’explique par des niveaux de pluviométrie très faibles. Pour rappel, la pluviométrie au cours de cette campagne agricole s’est limitée à 239 mm à fin mai 2020, ce qui représente une baisse de 31% par rapport à la moyenne de 30 ans (348 mm) et de 19% par rapport à la campagne précédente (295 mm) à la même date.

La pluviométrie de la campagne 2019-2020 a également été caractérisée par une mauvaise répartition temporelle. Ainsi, seul le stade de levée des céréales a bénéficié d’une pluviométrie convenable, tandis que le tallage et la montaison ont souffert de périodes sèches, respectivement de 20 et 40 jours, ce qui s’est traduit par une baisse de la superficie récoltée.

L’insuffisance du tallage et de montaison s’est traduite par de faibles rendements des superficies ayant résisté au déficit pluviométrique.

Les pluies tardives, qui ont sévi durant les mois d’avril et mai, ont favorisé localement le remplissage des grains dans les zones de montagne, sans effet significatif pour les grandes zones céréalières, dont le cycle de production a été déjà achevé.