Si le yoga est essentiellement une voie pour la libération et l’épanouissement, force est de constater que la recherche médicale a dévoilé, ces dernières années, les nombreux bienfaits physiques et mentaux qu’il offre, corroborant ainsi les expériences de millions de pratiquants, a affirmé Martina Matejas, professeure de yoga dans un club à Kénitra.
Le yoga est bénéfique pour la forme physique, le fonctionnement musculo-squelettique et la santé cardiovasculaire », a expliqué Mme Matejas dans un entretien accordé à la MAP, ajoutant qu’il est bénéfique dans la gestion du diabète, des troubles respiratoires, de l’hypertension, de l’hypotension et de nombreux déséquilibres en lien avec le mode de vie.
Le yoga « aide aussi à réduire la dépression, la fatigue, les désordres d’anxiété et le stress, et régule les symptômes liés à la ménopause », a-t-elle poursuivi, notant que « chaque posture a ses propres avantages ». « Nous combinons les postures pour cibler certaines parties du corps à améliorer ou des problèmes que nous aimerions surmonter « , a-t-elle expliqué.
Elle a, dans ce sens, fait savoir qu’en donnant récemment un cours de yoga dans un lycée, elle a remarqué à quel point les adolescents sont inflexibles et hors de forme. « Très peu d’entre eux peuvent toucher leurs orteils ! », a-t-elle dit.
« Ils auront de graves problèmes physiques plus tard dans leur vie en raison de leur mobilité limitée », a-t-elle déploré.
Mme Matejas a, en outre, relevé que le yoga devrait être une « activité complémentaire » pour tout le monde, en particulier pour ceux qui pratiquent un sport de manière active et régulière.
« Le yoga rend les tendons et les ligaments flexibles, nous apprend à contrôler les mouvements et améliore la concentration dans tous les aspects de la vie », a-t-elle assuré.
Et d’ajouter qu' » il existe de nombreux styles de yoga yin, ashtanga, hatha, vinyasa, etc. Chacun doit trouver son préféré et s’y adonner », a-t-elle enchaîné.
Toutefois, de l’avis de cette experte, le yoga au Maroc est une activité « élitiste »: les cours de yoga sont trop chers.
Pour Mme Matejas, tous les Marocains devraient essayer de trouver le temps et les ressources pour pratiquer le yoga au moins deux fois par semaine.
« Tout au long de mon expérience, j’ai vu beaucoup de gens qui ont du mal à respirer. Garder une respiration naturelle – ventrale et nasale – et ne pas la modifier pendant le mouvement semble être le plus grand défi pour la plupart des pratiquants de yoga », a-t-elle relevé.
Et de conclure que la respiration est un signe de vie, et « dans le yoga nous l’utilisons comme une connexion entre le corps et l’esprit ». « La respiration est la clé d’une plus grande conscience de soi et de notre environnement », a-t-elle insisté.
Safaa Abou El Houda
