Des chercheurs et universitaires ont mis en avant, mardi lors d’une conférence à la Chambre des représentants, les développements positifs réalisés autour du dossier du Sahara marocain.
Les participants à cette conférence, organisée à l’initiative de la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE sous le thème “évolution de la question nationale à la lumière des développements récents”, ont présenté différentes lectures de la question du Sahara marocain et exploré les perspectives en la matière sur fonds de mutations que connaît le contexte national et international.
Dans ce sens, le géopolitologue, Cherkaoui Roudani a indiqué que l’avenir de la question nationale est lié à la capacité du Maroc à anticiper les axes et doctrines géopolitiques qui dominent le système international, estimant que l’intérêt du Maroc pour la dimension atlantique africaine est extrêmement important dans le renforcement de sa position et son intégrité territoriale.
Il a également souligné l’importance pour le Maroc d’ouvrir son propre espace géopolitique dans cette région “au poids grandissant”, en utilisant notamment les réalisations acquises grâce à ses partenariats bilatéraux et multilatéraux.
Pour sa part, Ahmed Noureddine, chercheur en relations internationales et membre du Conseil marocain des affaires étrangères, a abordé les développements de la question du Sahara marocain à travers trois axes, à savoir le contexte national, régional et international.
Noureddine a mis l’accent, dans le contexte national, sur “la clarté et la fermeté” de la vision marocaine, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, en ce qui concerne la souveraineté marocaine sur ses provinces du sud, tout en refusant “les doubles positions de certains partenaires stratégiques”, et en accélérant le rythme de développement ces dernières années.
Sur le plan régional, le chercheur a estimé que le mouvement de 2019 en Algérie a sapé la crédibilité du régime militaire du pays, qui réprime les libertés et viole les droits du peuple, évoquant également “la désintégration du front séparatiste soutenu par ce régime”.
Au niveau international, M. Noureddine a souligné que la reconnaissance américaine du Sahara marocain et les nouvelles positions de nombre de pays européens en faveur du plan d’autonomie reflètent la confiance croissante du système international en le sérieux de l’initiative marocaine.
Quant à Abderrahim Manar Slimi, professeur d’études politiques et internationales à l’Université Mohammed V de Rabat et président du Centre atlantique des études stratégiques, il a affirmé que le soutien de pays tels que l’Espagne et l’Allemagne pour le plan d’autonomie est une reconnaissance de la souveraineté marocaine sur ses provinces du sud.
Le dossier du Sahara marocain a connu plusieurs étapes qui ont abouti à l’initiative marocaine d’autonomie présentée en 2007, a-t-il rappelé, estimant que le plan d’autonomie est le meilleur moyen pour renforcer le bien-être de la population de la région.
Par ailleurs, l’expert en stratégie et en diplomatie économique, Amine Laghidi, a noté que le soutien international “solide et accéléré” à la question de l’intégrité territoriale du Royaume traduit une volonté internationale de clore définitivement ce dossier, et une prise de conscience internationale de la justesse de cette question.
Il a relevé dans ce sens que la souveraineté du Maroc sur ses provinces sud est désormais objet d’un consensus international croissant, traduit par l’ouverture de plusieurs consulats dans les villes de Laâyoune et de Dakhla.
Cette conférence a été marquée par les interventions du ministre délégué chargé des relations avec le parlement, Porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, de l’ambassadeur, directeur général des relations bilatérales au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Fouad Yazough, de la présidente de la Commission des Affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE à la Chambre des représentants, Nadia Bouaida, et de la députée Leïla Dahi.