Londres exigent des garanties « juridiquement solides » que Roman Abramovich ne réclamera pas une part d’environ 1,5 milliard de livres sterling du produit de la vente du club londonien de Chelsea avant d’autoriser la transaction, a rapporté mercredi le Financial Times.
Le club a emprunté cette somme à une entité de Jersey liée à l’oligarque russe pendant les dernières deux décennies, permettant de financer l’acquisition de joueurs vedettes qui ont brillé dans les rangs des Blues, précise le quotidien économique, notant que ces fonds sont devenus une source de tension majeure qui pourrait faire échouer la vente du club.
C’est aujourd’hui le point de friction de négociations houleuses entre le gouvernement et les représentants d’Abramovich qui a déjà déclaré qu’il renoncerait à sa dette, mais les responsables craignent qu’un « gentleman’s agreement » ne suffise pas à empêcher l’homme d’affaires de se faire rembourser à une date ultérieure.
Le président de la commission de la culture, des médias et des sports à la Chambre des communes britanniques, Julian Knight, a indiqué que la transaction s’annonce difficile et que « les choses vont se jouer sur le fil ».
Chelsea dispose d’une licence gouvernementale spéciale qui lui permet de poursuivre ses activités malgré les sanctions britanniques imposées à Abramovich. Ces autorisations expirent à la fin du mois de mai.
Abramovitch a besoin de l’approbation du gouvernement pour procéder à la vente de Chelsea à Todd Boehly, copropriétaire de l’équipe de basket-ball des Los Angeles Lakers, et au groupe de rachat américain Clearlake Capital, pour un montant de 4,25 milliards de livres.