Casablanca – le12
Réglementation, certification, normes ou encore label, des termes fréquemment entendus mais jamais clairement définis qu’en temps du Covid-19. Il s’agit en fait de moyens ayant pour finalité de satisfaire les attentes de toute une population en termes de performance des moyens de protection mis sur le marché pour contrer la propagation de ce virus.
La normalisation dont l’objectif est de permettre aux fabricants d’aligner leurs produits sur les meilleures pratiques en la matière, et aux utilisateurs de disposer de produits conformes offrant un niveau de protection satisfaisant, s’est avérée plus que nécessaire avec la propagation de l’épidémie.
Basée sur les résultats de la recherche scientifique, la norme offre des solutions aux problèmes techniques et technologiques, mais offre aussi aux producteurs les méthodes leur permettant d’optimiser la production et d’assurer la qualité des produits mis sur le marché en vue de rassurer leurs partenaires et d’améliorer leur compétitivité.
Contacté par la MAP pour expliquer cette tendance tant remarquée avec le phénomène de propagation du covid-19, Abderrahim Taïbi, qui est à la tête de l’Institut marocain de normalisation (IMANOR), a relevé que l’objectif est de permettre au consommateur de disposer de produits sûrs et aptes à l’usage auxquels ils sont destinés, tout en lui donnant la possibilité de faire des choix dans les produits qui lui sont proposées sans se soucier de leur sécurité à l’usage et de leur qualité.
“C’est ainsi qu’il a été procédé à l’élaboration de normes sur les masques en tissu non tissé et en tissu réutilisables, des normes sur les visières de protection et des normes sur les blouses et combinaisons de protection de manière à définir les exigences et critères de performance auxquels ces équipements doivent obéir pour limiter la propagation du virus”, a fait savoir M. Taïbi, soulignant que celles-ci ont été renforcées par une norme-organisation qui vise à accompagner la reprise des activités afin de guider les entreprises dans la maitrise des risques sanitaires liés au Covid-19 et de maintenir et renforcer les moyens de protection qu’elles mettent en œuvre.
Cette norme, a-t-il renchéri, donne la possibilité aux entreprises qui s’y conforment de bénéficier du Label “TAHCEINE” délivré par l’IMANOR dans le cadre de ses activités de certification.
Selon lui, la norme est aussi un outil au service des autorités réglementaires aussi bien dans la rationalisation des achats publics que pour la mise en œuvre de la réglementation technique dont elles sont responsables, expliquant que de par sa nature et le processus de son élaboration, la norme présente l’avantage d’apporter le maximum de transparence et de crédibilité aux processus d’achat et d’évaluation de la conformité.
Interrogé sur le rôle de la normalisation pour l’entreprise vis-à-vis de sa responsabilité sur les produits mis sur le marché, le responsable a relevé que la norme offre à l’entreprise la possibilité de faire valoir ses efforts en matière de qualité auprès de ses partenaires, mettant l’accent sur la conformité à la norme qui est généralement attestée par une certification et qui donne suffisamment de garanties sur la volonté et la capacité de l’entreprise à assumer ses responsabilités envers ses partenaires économiques et sociaux.
Si la certification ne concernait auparavant que les produits et leur qualité intrinsèque, elle s’étend aujourd’hui au management de la qualité, à l’environnement, à la santé et la sécurité au travail, à l’énergie, à la sécurité des denrées alimentaire ou encore à la lutte contre la corruption. L’engagement de l’entreprise dans de telles démarches de certification confirme ainsi une tendance d’intégrer les valeurs d’une entreprise responsable vis-à-vis de ses clients et partenaires et vis-à-vis de la société d’une manière générale.