Rabat: Le12.ma

Des sélections qui ont débarqué au Cameroun avec des ambitions pour le moins «hyperboliques» n’ont trouvé d’autres «issues de secours» à leur échec dans cette CAN-2021 que de «s’embusquer» derrière des prétextes superstitieux et magiques.

Si cette édition a été riche en événements et en surprises, elle aura de même été l’occasion pour les amoureux les plus fervents de linguistique et de néologisme d’enrichir davantage le vocabulaire d’un sport resté toujours «propre».

Et dans cette visée, de nouveaux termes accèdent désormais au champ lexical de la magique ronde pour détourner les regards loin, «très loin» de la vraie réalité. Celle du terrain.

Remèdes illusoires aux insuffisances éprouvées, ces motifs semblent bien marcher avec certains qui sont indubitablement des amoureux du fameux film, «L’exorciste».

Charlatanisme, sorcellerie, et «Rokiya» arrivent, ainsi pour remplacer tactique, jeu et… football.

Personne ne peut nier qu’en Afrique, les accusations de recours à des pratiques de sorcellerie pour interférer dans le jeu sont prises très au sérieux.

Mais, user de ces raisons surnaturelles les évoquant à maintes et maintes reprises reste la manière la plus facile, pour quiconque, afin d’exprimer un certain manque de chance, peut-être, ou une incapacité à sortir d’un cercle vicieux qui ne mènera finalement jamais aux buts.

Récemment sur les réseaux sociaux, les influenceurs ont cédé place, le temps d’une défaite ou d’une élimination, aux exorcistes. Ceux-ci sortent de n’importe où pour proposer «leurs services», «une rokiya» à leur manière qui sera de nature à «chasser le mauvais sort», le «mauvais œil», la «magie», la «sorcellerie»…! Qu’en est-il de la mauvaise performance alors? Et ceci n’a de signifiance que dans une mentalité qui croit encore en l’existence de forces occultes et surnaturelles qui, dans un match de football, peuvent manipuler le ballon. Des forces surhumaines qui donneraient un «coup de pouce »… Olive et Tom!

Bref. Un match de foot, c’est un simple ballon, 22 joueurs et un terrain. Le sort au bout des 90 minutes se décidera, surtout, en jouant au football. Et, toutes les équipes qui dominent ne sont pas forcément celles qui gagnent au coup de sifflet final. Soyons fair-play et acceptons la défaite comme la victoire.