Par:
FEROUAT ABDEL-ILLAH

Il existe des moments dans la vie ou nous avons été exposés à des changements radicaux (changer de profession, immigration, divorce, corona) ces changements sont surtout reçus par les jeunes s’interpellant sur leur devenir et se préoccupant de leur avenir.

Dans ces circonstances-là, nous sommes tous confrontés à, unprix à payer à l’issu de chaque transformation de notre vie. En effet, changer c’est forcément, l’abandon de notre part de certains de nos repères, ainsi que la reconsidération des comportements et habitudes installés, qui nous ont placé dans un certain confort. De surcroit changer c’est, dans un autre registre, s’exposer à un lendemain incertain voire un avenir flou.

Il est à remarquer que nous sommes continuellement à cette phase de la vie raccordés à des systèmes, des groupes et des catégories qui nous surpassent, mais au profit desquels nous nous investissons parfois largement sans pour autant nous en rendre vraiment compte (la famille, la tribu, la planète, etc.)

Nous focalisons en permanence le cheminement de notre vie entre deux pôles ; reconnaitre nos besoins et les satisfaire. Ace propos c’est ABRAHAM MASLOW que nous devons le traitement des motivations de l’être humain, MASLOW a formulé une hiérarchie de nos besoins et de leur satisfaction progressive, un individu a des besoins matériels vis-à-vis de sa survie, son bien-être, sa sécurité. Ensuite, il a besoin d’appartenance à un groupe, c’est-à-dire communiquer et échanger avec les autres, enfin il a besoin de reconnaissance et de donner du sens à sa vie.

Lorsqu’un besoin est négligé ou non satisfait, il produit une frustration, une privation ou une complète perturbation de la personne concernée, alors en capture à ces émotions nuisibles,ces dernières s’infiltrent dans sa vision du monde, entraventson épanouissement et créent des attitudes aberrantes et des comportements destructeurs, car nous ne voyons pas le monde avec nos yeux nous le voyons avec nos concepts.

Les trois niveaux du but existentiel

A partir de l’époque des travaux de Maslow (les années 50), plusieurs recherches scientifiques en sociologie et surtout en psychologie se sont penchées sur le but existentiel de l’êtrehumaine que sur ses besoins.

Et on survie aujourd’hui a une hiérarchie composée de trois niveaux ascendants de plus bas au plus haut comme suit :

*la survie et la sécurité : alimentation, santé, acquispatrimoniaux, liberté publique…

*l’appartenance et l’intégration sociale : liens familiaux et sociaux, reconnaissance des autres, citoyenneté, réseaux de commination…

*le potentiel et l’avenir : faculté d’adaptation, créativité,développent personnel…

A la lumière de ce qui précède, on constate que les niveaux cités précédemment sont en interaction continue, et quand une attente ébranlée à un niveau tout le système se trouve déstabilisé.

A titre d’exemple, lorsqu’une personne est privée d’une satisfaction ou qu’un de ses désirs ne trouve pas de réponse,elle ressent une frustration qui l’envahit totalement. Si cette frustration dure elle ne sera plus en mesure de comprendre souvent non seulement quel besoin exact n’est plus satisfait, mais quelle valeur en lui est contrariée.

En conséquence de quoi, la personne commence à rechercher des compensations pour supporter son malaise, or un substitutne crée jamais la même satisfaction ; la personne reste donc la plupart du temps sur sa faim. Il importe de signaler qu’il est judiciable d’accéder aux véritables besoins et aux fondamentales valeurs là où ils sont enracinés, quel que soit le niveau parmi les trois décris auparavant. C’est le meilleur moyen de pouvoir les satisfaire véritablement, au lieu de courir derrière des véritablement, au lieu de courir derrière descompensations artificielles qui ne font que masquer les problèmes persistant selon plusieurs niveaux.

Les sept niveaux de classification du problème

La compréhension précise de tenants et aboutissants du problème constitue une étape cruciale dans la maitrise de sa solution

L’adage populaire dit : « un problème bien posé est un problème à moitié résolu ». Et afin de détecter les niveauxauxquels on exprime le problème vécu, on doit classer toutes les informations obtenues en une forme de hiérarchierestituant les interactions entre les composantes constitutivesdu problème affiché. Ladite classification est composéegénéralement de sept niveaux, désignant tantôtdes « dimensions problèmes » ou/et parfois des dimensionsressources de changement. Le niveau inférieur est organisé par les données et informations du niveau immédiatement supérieur.

On agit sur l’environnement (n° d’ordre dans cette hiérarchie est 7) au moyen des comportements (n° d’ordre 6), ces dernières sont guidées par les capacités (n° ordre 5) lesquelles constituent tout le savoir et le savoir-faire. Ces capacités sont divisées par les stratégies mentales (n°0.4), qui sont organisées par les valeurs et les croyances (n°0.3), c’est deux composantes sont pilotées par l’identité (n°0.2) qui est alimentée par le contexte de la mission de vie (n° d’ordre 1).

Il existe donc sept niveaux interdépendants ou le problèmepeut prendre racine, là où on peut pointer le niveau d’apparition du problème. Chaque niveau désigne ipso factol’échelon où doit être trouver la solution durant toutes les étapes de la vie.

C’est pourquoi l’éducation et l’apprentissage tout au long de la vie peut seule permettre une adaptation tant de mentalitésque des compétences et des process aux profondes transformations en cours et à venir.

En guise de conclusion  

Ce n’est pas en restant à l’intérieur d’un problème qu’on arrive à le résoudre ; car chaque problème a souvent un fondement et un sens en dehors de lui.

C’est pourquoi, une fois quelqu’un n’est pas en connexion à la satisfaction des buts existentiels, il a, en toute évidence du mal à réaliser ses projets et mettre en œuvre ses objectifs. Inversement bien cerner ses besoins et les valeurs qui les sous-tendent et ambitionner de pouvoir les satisfaire constituent un levier puissant, c’est à quoi s’attache durablement et tout particulièrement notre raison d’être.

Bref, tout être humain possède, en lui-même, les savoir-faire, les potentiels et aptitudes nécessaires pour être capable d’atteindre ses objectifs. Il est appelé seulement à mobiliser les ressources d’énergie qui sommeillent en son for intérieur,et qui vont certainement activer son moteur du changement dans les conditions optimales pour agir.

*Écrivain