Nadia.B (le12_mq/Fr)
A fin juin 2020, l’encours de la dette intérieure a grimpé de 7% à 601,9 MMDH, suite à un recours massif du Trésor au marché des adjudications.
601,9 MMDH, c’est l’encours de la dette intérieure à fin juin 2020. Il est en hausse de 7,3% par rapport à son niveau à fin décembre 2019.
Une situation qui s’explique par «le recours du Trésor au marché des adjudications pour un montant net de 40 MMDH, résultant de souscriptions pour 85,8 MMDH et de remboursements pour 45,8 MMDH contre un recours pour un montant net de 12 MMDH un an auparavant, résultant de souscriptions pour 63,6 MMDH et de remboursements pour 51,6 MMDH », lit-on dans le dernier bulletin mensuelle de la TGR. D’ailleurs, à fin juin 2020, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 29,5 MMDH contre 23,3 MMDH une année auparavant. Et ce «compte tenu d’un besoin de financement de 35,6 MMDH et d’un flux net positif de 6,1 MMDH du financement extérieur», précise le même document. A ce titre, il convient de noter que les remboursements du principal de la dette extérieure ont atteint 4 MMDH tandis que les tirages ont été de 10,1 MMDH, dont 4,5 MMDH auprès de la BIRD et 3,9 MMDH auprès du FMA.
Il va sans dire que l’encours de la dette extérieure devrait augmenter cette année, comme cela a été prévu par le Haut-commissariat au plan (HCP).
«Le Maroc ferait recours aux emprunts extérieurs, dépassant le plafond des financements extérieurs fixé par la loi de finances 2020 à 31 MMDH. Ces conditions devraient porter l’encours de l’endettement global du trésor à 74,4% du PIB en 2020». S’ajoutant à la part de la dette extérieure garantie, la dette publique globale dépasserait, selon le HCP, le seuil de 90% du PIB, en hausse de près de dix points par rapport à un an auparavant.