Rabat – le12
Des centres de santé de référence seront mis à disposition dans les différents quartiers pour accueillir les cas suspects de la Covid-19, a souligné, mardi, le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb.
S’exprimant lors d’un webinaire organisé par la Société marocaine des sciences médicales (SMSM), sous le thème “Situation épidémiologique Covid-19 préoccupante: La riposte”, M. Ait Taleb a indiqué que des centres de santé de référence seront déployés dans les différents quartiers en vue d’accueillir les cas suspects de la Covid-19 qui leur seront transférés par les médecins des secteurs privé, public et autres, ou par des pharmacies situées au niveau de chaque quartier.
Le déploiement de ces centres vise notamment à augmenter le nombre des espaces de dépistage pour une prise en charge urgente des patients, a-t-il indiqué, ajoutant que les cas asymptomatiques qui ne souffrent pas d’une maladie chronique et ne présentant aucun risque pour leur entourage peuvent être traités à leur domicile et ce, en coordination avec les représentants de l’administration territoriale.
Et de préciser que ces cas effectueront les tests nécessaires, à savoir notamment un cardiogramme, et recevront les médicaments tout en leur assurant un contrôle médical continu.
Concernant les cas ne pouvant pas être soignés à domicile pour l’un des facteurs précités, ils seront pris en charge au niveau des différents centres de santé, a fait savoir M. Ait Taleb, estimant que la situation épidémiologique actuelle “suscite une sorte de peur légitime et soulève de nombreux questionnements sur les raisons ayant conduit à cette augmentation du nombre de cas contaminés, de décès et de cas critiques dans les services de réanimation”.
En effet, la hausse du nombre de cas a été attendue après la levée du confinement sanitaire et l’augmentation du nombre de tests de dépistage, a-t-il noté, tout en appelant l’ensemble des citoyens à rester vigilants pour faire face à la propagation de la pandémie et pour éviter de dépasser les capacités du système de soins.
Ainsi, “conformément aux Hautes Orientations Royales, le ministère de la Santé, accompagné par l’ensemble des composantes gouvernementales, poursuit son effort sérieux et pratique pour suivre et faire face à la situation épidémiologique actuelle en sensibilisant et communiquant avec l’ensemble des professionnels et des citoyens”, a-t-il souligné.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère du Travail et de l’insertion professionnelle, Noureddine Benkhalil, a indiqué que depuis l’apparition des premiers cas de l’épidémie, le ministère a élaboré des guides afin de permettre aux entreprises de prendre les mesures préventives et a mobilisé l’ensemble des inspecteurs du travail qui se sont chargés d’un rôle de sensibilisation, d’orientation et de contrôle.
Et de noter qu’en évaluant l’ensemble des approches et des opérations réalisées par le ministère, il a été révélé une insuffisance au niveau des outils utilisés pour s’assurer de la non-contamination des salariés par le virus à leur entrée, un manque de sensibilisation de quelques employeurs et salariés de la gravité de la situation, une non-détection du virus à l’entrée dans l’entreprise et une insuffisance au niveau des comités de contrôle et du nombre des inspecteurs du travail.
A cet effet, le ministère recommande notamment à responsabiliser l’entreprise en premier lieu à travers un programme d’actions préventives avec la nécessité d’impliquer les salariés et leurs représentants dans son élaboration et sa mise en oeuvre et à renforcer le rôle des comités de santé et de sécurité au sein des entreprises, a-t-il relevé.
Selon M. Benkhalil,, il s’agit également de consolider le rôle du médecin de travail en ce qui concerne les mesures de prévention et de réviser d’une manière continue les critères de ciblage des entreprises à visiter ainsi que d’améliorer les programmes de sensibilisation via les différentes chaines tout en optant pour des messages convaincants.
Le débat en ligne a été organisé en collaboration notamment avec le ministère de la Santé, le ministère du Travail et de l’insertion professionnelle, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et l’Agence marocaine de presse (MAP).