Nadia .Benyou /le12

Encore une fois, le Maroc s’inscrit parmi les pays les plus audacieux en matière de politique de relance économique post-crise.

Les 120 milliards de dirhams qui seront injectés dans l’économie nationale comme cela a été annoncé par le Roi Mohammed VI dans son discours prononcé le 30 juillet à l’occasion de la fête du trône ne fait que le confirmer.

Cette vision avant-gardiste du souverain s’illustre aussi à travers la décision de la création de l’agence nationale de la gestion stratégique afin de rationaliser les participations de l’Etat et d’accroître l’efficacité des établissements publics dans le cadre du Fond stratégique créé pour appuyer les activités de production, d’accompagnement et de financement des grands projets d’investissement public-privé.

Des décisions d’une grande importance surtout que l’économie marocaine connaîtrait une récession en 2020 à cause de la sécheresse que connaît le pays et de la propagation de la pandémie.

Selon le Haut-Commissariat au  plan (HCP), cette pandémie mondiale entraînerait des effets désastreux sur l’activité économique nationale.

Plusieurs secteurs clés subiraient les retombées néfastes de cette crise sanitaire et économique, dont principalement le secteur du tourisme, du transport et de l’industrie de transformation.

Ce dernier devrait souffrir notamment de la baisse de la demande à l’international en provenance notamment du continent européen. En plus de l’appui à apporter au secteur privé, one peut traiter du soutien financier à l’économie sans une réflexion à propos des établissements et des entreprises publics (EEP). Plusieurs d’entre eux ont vu leur activité ralentir ou s’arrêter (Office National des Aéroports, Royal Air Maroc, MARSA MAROC, ONCF,…).

Deuxième plus grand investisseur derrière l’Etat, les EEP jouent un rôle de locomotive pour l’économie marocaine. Il est temps de mettre en œuvre leur réforme différée, notamment par une distinction claire entre les activités à caractère purement commercial, et qui doivent relever plutôt d’un exercice privé, de celles qui doivent rester dans la sphère publique. En parallèle, une plus large ouverture à la concurrence de leurs secteurs d’activités est à envisager, de même qu’un renforcement des ressources humaines et financières du Conseil de la concurrence.